L'Histoire sans fin ...

Il faut dire que la réaction de cet homme attisa sa curiosité. Même si il n'était guère magnifique, elle se mit en tête de découvrir son nom. Il fallait trouver un moyen pour commencer les recherches : ils ne devaient pas être si nombreux les affreux peintres qui voyaient des femmes nues en eux ...

En même temps, elle devrait peut-être se méfier. Aussi intriguant que pouvait être cet homme, ses peintures démontraient qu'il n'avait peut-être pas toute sa tête. Dieu sait qu'elle en avait rencontré de ceux-là et elle était prête à passer à autre chose. Parce que bon, on parlait quand même d'un type qui s'imaginait en femme nue...Ça donnait matière à réflexion.

**Pourquoi tout le monde stick sur les femmes nues !! xD

Béatrice resta bouche-bée quelques minutes puis revint à l'observation des toiles. Elle démontrait une nette évolution. Béatrice aurait pu les classer selon un ordre bien précis. La dernière était particulièrement étrange. Elle représentait une jeune femme rousse, ayant apparemment les yeux bleu, mais elle se perdait dans un nuage de détail plus étrange les uns que les autres... Le tableau semblait s'adapter à la vision de Béatrice.

Bon, c'est moi ou on stagne dangereusement ici? On en part une autre? Heeum

Je peux ?

Il y a fort longtemps, au coeur des contrées sauvages...
Non ! Ce n'est pas ainsi que mon histoire doit commencer, se dit Mylène. Il me faut quelque chose qui donne envie de lire. Quelque chose d'original, de génial, de nouveau quoi !
Mylène regarda par la fenêtre. Les collines étaient vertes malgré l'hiver de plus en plus pesant chaque jour.
Le lac dont l'eau est si pur, si belle qu'on aurait dit qu'elle était faite de diamants, certains jours de soleil.
Une fille en quête de perfection...
Un paysage paradisiaque...
Un hiver rude qui se prépare...
Et, cette ombre noire, secrète, tapit dans l'ombre...
Voici le début de MON histoire ! pensa Mylène.
Elle ne pouvait pas savoir combien elle avait raison.

Éclairée par une idée de génie, Mylène passa le reste de la journée scotchée à son ordinateur à écrire fiévreusement les idées qui lui venaient en tête, semblables à un déluge incontrolable. Pensant à son agent et à comment elle allait lui annoncer que l'inspiration lui était enfin revenue, elle ne s'aperçue absolument pas qu'elle était épiée.

'Il va voir de quoi je suis capable, ce salaud...Il va voir ce qu'il va voir...Il me suppliera de lui pardonner et de rester dans sa maison d'édition...'

Leur récente rupture avait brisée la relation de travail en symbiose qu'ils partageaient depuis plusieurs mois déjà et avait boulversée la vie de Mylène bien plus que qu'elle ne voulait se l'avouer. Malheureusement pour elle, les boulversements étaient loins d'être terminés...

Mylèe relut ses pages. Elle était maniaque. A chaque chapitre qu'elle finissait elle corrigeait avant de reprendre le fil de son histoire.
Mais étrangement, cette fois ce n'était pas un chapitre mais une dizaine ! La presque totalité de son roman avait été écrite dans la journée. Sauf la Fin. La Fin viendra plus tard.
Toujours plus tard.

Alors que la femme relisait son histoire, si vite écoulée, une sonnerie retentit. C'était la porte, un visiteur l'attendait, mais, quel visiteur ! C'était...

DING ! DONG !

- Pourquoi me dérange-t-on uniquement lorsque ça devient intéressant ! geignit Mylène.

Elle se dirigeat en grommelant vers la porte tout en maudissant intérieurement ce visiteur impromptu.

-DING DONG!

Elle couru sur les derniers mètres.

-ÇA VA, J'ARRIVE! hurla-t-elle, se défoulant un peu du même coup.

Ouvrant le battant à la volée, elle ne se méfiait absolument pas de son visiteur. Peut-être aurait-elle dû...

La jeune femme ouvre la porte sans méfiance aucune. Cela allait lui coûter si cher. L'homme dehors était tellement beau mais repoussant. Des énormes lunettes de soleil recouvrait son visage, lui donnant l'air cruel. Il était brun, la peau bronzer, rasé de près, vêtu de noir avec une veste en cuir, comme les motards. Il s'appuyait dans l'encadrement de la porte et sourit à la femme quand elle ouvrit. Puis d'une voix suave, il lui dit :

- Salut, jolie fille. Ma bécane est tombée en panne, je peux entrer chez toi ?

Si Mylène avait continué à lire les mots qu'elle venait d'écrire, elle verrait à quel point ils sont vrai. Elle vivait son histoire. La fin de son roman était tellement plus proche que ce qu'elle croyait...

Mylène regarda dans la rue... il n'y avait aucune moto. Aucune auto, sauf la sienne. Pas même un vélo. L'homme entra au moment sans être vraiment convié et Mylène l'accompagna dans le salon. Elle lui offrit thé, café, limonade, mais il ne semblait rien vouloir. Il regardait mylène d'un regard sombre, perçant qui à première vue l'avait effrayé, mais elle devait avouer qu'elle le trouvait de plus en plus séduisant. Comme si son corps l'appelait ...

VICKY!

Se resaisissant brusquement, elle lui offrit d'appeler un taxi ou qui que se soit qui pourrait l'aider, tout en sachant pertinement que cette hsitoire de moto était complètement bidon. Sauf que bon, qu'est-ce qu'un type aussi canon pouvait bien faire dans son salon autrement? Ce genre de chance, ça arrivait dans les livres et pas ailleurs... Justement! Son roman, elle n'avait pas de temps à perdre.

-Alors, ce téléphone ? répéta-t-elle dans l'espoir que son impression bizarre de menace se dissiperait lorsque ce type ficherait le camp.

À bien y penser, il était entré un peu vite, non?

-Vous croyez vraiment que je débarque chez vous sans m'y faire inviter pour téléphoner? répondit-il après quelques instants de réflexion tout en se tournant vers moi, un petit sourire inquiétant au coin des lèvres.

Bon, visiblement, cette histoire n'intéresse personne, on en part une autre?

Je ne me rappelle plus de l'histoire alors je vais dire oui. Tu commences ?

Il était une fois...

(hey hey hey...)

Il était une fois...Une belle Princesse du nom de Vicky qui rêvait à sa fenêtre...
(très original pour débuter...\o/)

Elle rêvait du prince charmant...
De l'homme qu'elle voudrait...
Il viendrait sur un cheval alezan pour la chercher...
D'ailleurs, n'est-ce-pas un cheval alezan qui vient la chercher ? Va-t-elle reconnaître son cavalier ?
Elle descend l'accueillir en éclatant de rire :

- Marie !

Surprise !

Ça, c'est vraiment bas! ----> Mdr!

Vicky lui sauta dans les bras, littéralement. Marie se dégagea promptement, comme d'habitude.

-Pis, t'as tu parlé à Marylin finalement?
-Non, pis toi, t'as tu parlé à Marie-Hélène?
-Non.

Elle partirent prendre une marche, parlant de tout et de rien, refaisant le monde...Comme d'habitude.

J'avais lu prendre un douche xD

Mais en chemin, elle rencontrèrent un beau jeune homme à l'accent français. Un edward européen qui marchait dans une petite ville. Marie rougit en le voyant.

Sta ton tour.

Un quoi? C'est impossible pour moi de rougir!

En fait, rien ne disait qu'il avait l'accent français, mais Vicky avait ces idées stupides de visages européens en tête et jurait sur sa vie qu'il était français. Évidement, elle avait tord. Le jeune homme les salua en souriant:

-Bonjour.

Il avait effectivement un accent, difficile de déterminer de quel pays. Tandis que Marie évaluait les possibilités, Vicky se retourna rapidement vers lui:

-Salut! T'es nouveau dans le coin? dit-elle tout-de-go.

Marie ferma les yeux et gémit mentalement.

Le jeune homme regarde la mine torturée de M (pour me venger de ne pas t'avoir surprise. Mouahah !) et éclate de rire.

- Non, jé souis en vacances. Tou vis ici ?

Vicky était déçue car son accent n'était pas vraiment français. Le mec avait oublié Marie qui reparti à l'attaque, visiblement irritée.

- Oui, on vit ici. Pis tu viens d'où pour être déjà en vacances ?
- Jé viens dé louin.

Le garçon n'avait pas l'air de vouloir en parler vu l'air distant et ennuyé qu'il venait de prendre.

Notant soigneusement cette information dans un coin de son cerveau, Marie poursuivi, un rien plus amicale:

-T'es en vacances avec ta famille? Qu'est-ce que vous pouvez bien être venu faire dans ce trou perdu? ricana-t-elle de manière un rien forcé.

Vicky lui balança un coup de coude peu discret.

-Eh ben... ché compliqué, répondit-il en regardant au loin, l'air absent.
-T'es ici pour l'été, alors? insista Vicky avec un grand sourire.

Le garçon avait l'air de commencer à être sérieusement irrité...

- Jé n'ene souis pas soûr. Pét-être oune peu plous.

Puis, enchaînant avant qu'on ne lui pose une autre question :

- Et qué font deux belles nanas commé vous ici et mainténant ? Vous avez des projets ?

On peut dire qu'il ne perd pas de temps celui-là !

Je suis totalement incapable d'imiter l'accent! L'Histoire sans fin ... - Page 2 88016

Nanas!? Le mot tournait furieusement en boucle dans la tête de Marie tandis que Vicky souriait de plus bel, si c'était possible.

-Eh bien, rien de spécial pour l'instant, mais on peut arran...commença-t-elle.

-Oui, oui, la coupa Marie en la tirant par le bras. En tout cas, bonnes vacances par chez nous!

Malgré les protestations de son amie, Marie la remorqua fermement de l'autre côté de la rue, direction la maison, plantant là leur nouvel 'ami'. Son petit sourire faussement intéressé ne lui disait rien qui vaille...

Marie avait dû choisir un mauvais chemin ! Car à peine 50 mètres plus loin, un autre jeune homme, "pas mal" si on aime le genre paumé les aborda. Il avait un léger accent anglais.

- Excousez moi vous n'auriez pas vou oune jeune personne oune peu plous jeune que moi par ici ?

Autant vous dire tout de suite que Vicky était au paradis, elle en bavait presque ! Quand à Marie, une cocote minute fait sortir moins de vapeur en 2heures que ses oreilles à cet instant précis...

- Si, par là... Dis-moi tu es anglais ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Tu restes assez longtemps au moins !

La voix de Vicky était guillerette. Mais le type à côté, oui, le deuxième là, il était plié en deux. De rire.

La frustration monta d'un cran du côté de Marie:

-Euh, y'a un problème?! dit-elle assez sèchement.
-Non, non..C'est juste...AH AH!

Il était reparti pour un moment, visiblement.

Abasourdie, Marie jeta un coup d'oeil en direction de Vicky. Celle-ci semblait aussi perplexe qu'elle. Bien.

-Bon ben...salut, commença Vicky, l'air d'hésiter.

Les deux filles partirent d'un bon pas, mais le gars les relança:

-À vot place, je me méfiwais...et je renté chez moi.

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