10/11/09

Sujet: 10/11/09 Mar 10 Nov - 20:46

CHAPITRE 1

10/11/09
L'enfant reposait, éteinte, devant tous. Le silence régnait, dans ce lieu ou tous pleuraient. Il enveloppait les membres de cette famille éplorée, qui sans pleurer, vivaient les pires moments de leur vie. La mère d'Anna retenait ses larmes, que pendant 3 jours elle avait laissé couler. Son mari la soutenait, regardant cette fille qui avait été la sienne dormir. Deux enfants assis au premier rang portaient le noir et écoutaient gentiment un vieillard. Le plus jeune regardait sa soeur. La plus vieille fixait la tombe. Quelques grands-parents affichaient l'air de circonstance. Deux ou trois adolescentes fixaient la photo de la défunte, les yeux rouges et enflés. D'autres s'ajoutaient, respectant ceux qui souffraient, repensant à cette jolie jeune dame. Le vieillard attira l'attention de tous, prenant place à l'avant de la salle. La petite église du village accueillait quelques personnes qui se recueillaient en ce samedi de décembre. Le froid du dehors s'infiltrait par tous les allés et venus. L'homme à l'habit noir entama un lent discours sur ce qu'était la vie, la mort et le paradis. Une jeune femme fit l'éloge de l'enfant maintenant disparue, cette enfant de 15 ans. Tous semblaient déplorer cette perte.

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13/10/09
Le cortège funèbre était étonnement long. Il y avait famille, amis, enseignants, connaissances. Trois adolescentes marchaient derrière la filé, probablement les personnes les plus tristes de cette masse de personnes. Anna était partie si vite. Si promptement. Trois semaines auparavant tout allait bien, tout était normal et rien n'inquiétait la petite Anna. Elle discutait avec ses amis de garçons et de mathématiques. Anna, sans être la meilleure, se débrouillait bien à l'école. Elle collectionnait les 90% , rêvant aux 100%. Elle était proche de ses enseignants, lisait beaucoup et aimait les mathématiques. Elle rêvait à la médecine la nuit, pensait à ses amours compliqués et à un corps qu'elle n'aimait que par moment. Elle trouvait la vie fascinante, la décortiquant sous les coutures qu'elle connaissait. Une multitude de détails à peine évoqués par le prêtre ou sa famille. Les trois adolescentes quittaient, peinées par l'injustice commise envers leur amie. D'un autre côté, elles n'auraient pas su comment expliquer Anna à ses parents ou à sa soeur. Elles n'auraient pas su décrire la complexité de cet être étrange. Anna était pour eux quelqu'un qui leur manquerait. Honnêtement. Sincèrement. Les trois adolescentes n'étaient pas accoutumées à être ensemble, Anna étant leur ciment, leur colle, leur lien. Sans elle, jamais elles ne se seraient réunies. Deux d'entres elles étaient comme soeurs. On les remarquait par leur nom semblablse, leurs cheveux semblables, leur vie semblable, mais surtout leur vie scolaire semblable. Les deux adolescentes aimaient à travailler, à compter et à corriger, et elles excellaient. Notre troisième adolescente se fichait bien de toutes ces choses et se plaisait à ne rien faire. Elle aimait s'amuser et ce, sans aucune nécessité intellectuelle. Ce que d'autres auraient fait pour déconnecter, elle le faisait tous les jours, car c'est toujours ce qui semble simple qui fait sourire. Ces deux côtés d'Anna se complétaient bien, car elle aimait travailler, mais faire l'immature l'amusait bien. Mais comment expliquer tous cela à sa chère mère? Ou à ce père qui ne la connaissait pas?

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17/11/09
Mathieu arriva au cimetière a peu près au moment où nos trois adolescentes se disaient au revoir. Mathieu avait la trentaine et Anna était loin d'être la première adolescente qu'il côtoyait, il était enseignant. Il connaissait bien sûr nos trois adolescentes en deuil, mais jamais comme Anna. La jeune décédée était une élève très proche de ses enseignants, jamais malsainement, mais elle se plaisait à discuter avec des personnes plus âgées, plus murs, plus réels. Les troubles d'adolescents la laissaient perplexe et surtout l'ennuyaient. Il faut dire qu'elle préférait vivre les siens dans son intérieur ou avec ses amis proches... ou ses enseignants. Mathieu était venu en cette journée de décembre rendre un dernier hommage à ce jeune brin de femme qui l'avait bien fait rire et qui le rassurait quant à son choix de carrière.

- C'est là qu'on te trouve monsieur le professeur.
- Greg, tu te trouves vraiment mieux que moi?

Gregorie vint rejoindre son collègue prêt de la tombe de leur ancienne élève. Tous deux estimaient l'enfant disparue. Ils observèrent une ou deux ou trois minutes de silence avant de se regarder et de sourire.

- Elle nous manquera cette Anna.
- Elle manquera à l'école tu veux dire.
- C'est ce que j'ai dit, elle nous manquera.
- Ça m'étonne que Luce ne soit pas là.
- Elle est là soit en sûr.

Luce était effectivement là. Pas très loin avec un livre et des mouchoirs. C'est toujours émouvant de lire avec les morts.

CHAPITRE 2

- Allez tu viens Ann?
- Heum, laisse moi une minute. Ou deux.

Anna rangeait son matériel, plaçant bien ses livres et ses crayons. Elle terminait ce cours de français le cœur désormais joyeux, fière de ce nouveau texte écrit pour Mathieu. Son amie quitta la classe, sachant qu'Anna en avait beaucoup à dire à son enseignant. Evelyne savait très bien s'amuser sans Anna.

- Anna, j'imagine que t'as plus de 250 mots.
- Tu imagines bien.
- Combien?
- À peine 460...
- Je ne m'inquiète pas trop pour ton texte... mais ça va toi?
- Bof, pas tellement. J'ai eu tellement de difficulté à terminer ce texte! Mais là ça va. Manque plus que le résultat... Oh là là je stress déjà!
- Tu sais que tu ne devrais pas.
- Je sais.

Anna quittait la classe à ces mots, suivit de près par Mathieu qui oubliait presque qu'il disposait de 15 minutes de pause... oubliant presque qu'il travaillait à ce moment. Anna le suivi jusqu'au escalier et lui souhaita une bonne journée, la sienne ne faisait que commencer. Elle changea son cartable et s'arma d’une calculatrice. Les maths l’appelaient. Elle aimait être appelée comme ça.

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La cafétéria était pleine et Anna circulait avec son plateau. Sa table se trouvait en plein centre de la cafétéria, tout un défi pour s'y rendre. Anna voguait dans ce flot d'étudiant retenant sa soupe et regardant ce repas chaud qui l'attendait. Les mathématiques avaient porté leur fruit, Anna était détendue et n'attendait que de rejoindre ses trois amis. Ève et Marie-Ève attendaient leur repas au micro-onde et rien n'était sûr quant à la provenance du sandwich d'Evelyne. Evelyne qui attendait impatiemment de revoir son copain. Anna prit sa place à la droite d'Evelyne et commença sa soupe au poulet. C'était toute une heure de dîner qui l'attendait. Le conseil des élèves se tenait dans une vingtaine de minutes et elle devait rencontre l'enseignant de musique. Sa flûte traversière devait être arrivée. Enfin. Marie-Ève prit place avec son repas face à Anna. Toutes deux échangèrent un regard complice en voyant Ève qui pennait à prendre son repas dans le four micro-onde. Les mathématiques terminés, Ève et Marie-Ève avaient rendez-vous avec l'enseignant de sciences, car jamais un cours ne sera assez long et précis pour combler les deux demoiselles. Les profs les connaissaient et s'accoutumaient vite à leur tempérament. Toutes quatre mangèrent précipitamment échangeant quelques paroles qu'elles oublieraient plus tard, pensant à leurs engagements pour ce mardi de novembre. Anna analysait les élèves qui circulaient en cette heure de pause. C'est fou ce que les gens peuvent changer lorsqu'ils sont en élément connu. Les mathématiques, les sciences, la composition écrite, ça changent le monde. Ève et Marie-Ève se levèrent de coeur avec Anna, elles saluèrent Evelyne et partir vers les casiers. Chacune avait en tête l'heure à venir, mais aucune n'avait en tête les éléments des prochaines semaines.

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23/11/09
Le silence régnait, le silence était maître. Il dominait de loin tous les bruits, remarquables par leur rareté et leur étonnante force. Seul les feuilles tournées, les rires étouffés et les paroles murmurées étaient acceptés. Anna était de ces personnes qui rient et qui murmurent, de ces personnes qui découvrent la vie à travers celles de personnage, de ces personnes pour qui la lecture est importante. Les personnages qui évoluent page par page la fascinaient, comment peut-on changer si rapidement, en l’espace de 200 pages ? Comment un seul chapitre, une seule page, une seule ligne ou un seul mot, peut créer autant d’événements si importants ? Anna regardait toujours la vie d’un œil de lectrice, cherchant l’élément déclencheur, espérant une situation finale heureuse, se remémorant le déroulement. Anna aimait bien s’inventer une vie, des passions, un amour. Anna n’attendait que son prince charmant. Une dizaine de minutes avant la cloche du dîner, Anna se leva et se rendit à son local. Situé à l’autre extrémité de l’école, le local de sciences respirait le bien être dans ses tons de verts et ses plantes un peu partout. Anna s’asseyait toujours à l’avant de la classe, pas très loin de ces trois amies. Ève l’attendait de pied ferme, ayant bien hâte de connaître sa version du problème 23.

CHAPITRE 3

24/11/09
La directrice marchait dans le couloir silencieux. Ses talons claquaient sur le plancher de marbre, dérangeant peut-être les élèves qui travaillaient dans les classes à proximité. Au premier étage, à la dernière classe du fond, elle cogna à la porte. Un dame, plutôt grassette et toute rouge lui ouvrit la porte, la saluant et invitant les enfants présents à le faire. Un énorme « Bonjour madame la directrice » retentit. La femme garda son sang-froid et tenta vaguement de sourire. L’enseignante, comprenant qu’il y avait anguille sous roche, sortit de la classe une trentaine de secondes. Elle y rentra et demanda poliment à un jeune garçon de rencontrer madame la directrice, ce dernier s’exécuta, heureux de rencontrer cette dame que tout le monde respectait.

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Une autre directrice, dans une autre école se rendait au local des enseignants. Ce n’était pas à un enfant qu’elle devait annoncer une mort, mais à un groupe d’adulte plutôt joyeux, dû moins en apparence. Cette autre directrice prit la parole, un peu comme enlève un pansement, rapidement, pour atténuer les souffrances.

« Alors bonjour, merci d’être venu si rapidement. J’ai une mauvaise nouvelle à vous apprendre, on doit préparer les mesures d’urgences. Anna , élève de quatrième secondaire bien connue, je crois, vient de décéder. Le décès remonte à peu de temps, la nouvelle ne devrait pas être connue des élèves, je vous demande une extrême discrétion. »

La directrice raconta les circonstances et conséquences du décès, expliquant que des psycho éducateurs seront présents toute la semaine à l’école pour aider les élèves pouvant en avoir besoin, que des services semblables pouvaient être offerts aux enseignants. Les enseignants quittèrent la salle la mine basse, déplorant la perte qu’on venait de leur apprendre et encore plus les circonstances et autres répercutions.

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L’enfant suivit la directrice qui le tenait par la main, bien étonné de rencontrer sa mère au secrétariat de l’école. Sa maman qui pleurait et le prit dans ses bras. « Anna est partie mon amour, pour toujours. »

CHAPITRE 4

13/12/09
Première année du secondaire. Premier cours. Premier local. Anna, encore toute jeune, à peine une douzaine d'année entrait dans son cours de musique. Elle ne connaissait la musique que de loin, l'entendant plus que la jouant. Anna assistait à ce cours sans grand espoir, car elle n'avait toujours pas trouvé la flamme qui l'animerait au cours des prochaines années. Anna entra dans ce local si différent des autres. À sa droite ce trouvait un bureau et à sa gauche un corridor qui menait à divers petits locaux. En face d'elle une classe plutôt banale où trônait un piano. Juste à côté, un pièce en escalier. Le professeur salua Anna qui était, comme toujours, première arrivée. C'était un homme, mais il avait quelque chose qui clochait. L'enseignant lui indiqua sa place, elle s'y rendit. Une jeune frisée fit son apparition dans le local, elle semblait à l'aise avec la musique. L'enseignant, qu'elle semblait lui aussi connaître lui indiqua une place, à la droite d'Anna. La jeune fille semblait douce et réservée, elle avait les joues roses, les cheveux frisés, un visage européen, digne des plus grandes duchesses. Un teint foncé quelque points de beauté, de petits yeux verts. Anna la fixait, involontairement. Elle imaginait l’image que cette fille pouvait avoir d’elle. Rousse au teint pâle, les yeux d’un turquoise violent. Toute petite dans sa chaise, avec un livre dans les mains. L’enseignant parla quelques secondes avec l’autre élève et elle vint s’asseoir à sa place. Durant les minutes qui suivirent les deux filles se regardèrent du coin de l’œil et juste au moment où la cloche sonnait Anna se présenta. Le son se perdit un peu, mais Ève en avait compris l’essentielle et fit de même. Une complicité s’était formée à ce son de cloche. Les filles ne le savaient pas encore, mais elles seraient inséparables pour les années qui suivraient.

15/12/09
Première année de secondaire, mais quelque mois plus tard. Anna se sent beaucoup plus vieille a plus d'assurance. Aujourd'hui, elle commence la flûte. Aujourd'hui, elle découvrira une passion. Elle passa son cours avec sa flûte, apprenant étonnement vite l'art de faire du bruit. Plusieurs pennaient à souffler dans leur flûte, mais elle, elle réussit facilement. Elle aprit trois notes dans ce premier cours. Ève lui souriait avec une clarinette dans les mains. Ève qui aimait l'instrument noir, sombre, l'intrument qui inspirait le respect et l'obéïssance. La cloche sonna comme l'enseignant montrait à Anna comment laver son instrument. La flûte traversière qui resposait dans sa petite boîte noir. Ève attrapa Anna par le poignet et l'ammena aux cases. Elle avait hate d'aller en français, hate d'aller à la bibliothèque. Anna qui partageait un peu cet hystérie n'émit aucune opposition.

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Deuxième année du secondaire. Première journée d'école. Anna et Ève avaient développé une certaine assurance. Elles regardaient les premìers secondaires avec un peu d'envie et un soupçon de fierté. Une fierté d'être passé par là et d'avoir survécu. D'être maintenant plus grands et capables de plus. D'être maintenant... plus vieux. Un peu d'envie aussi, car c'est étrangement rassurant d'être nouveaux et de ne pas avoir de pression. Anna montra du doigt une jeune fille assise plus loin à Ève. La fille était seule, avait un livre dans les mains, un air plutôt serein. Elle n'était connu de personne.

- On va la voir, Ve?
- ...
- VE allez.

Anna s'élança à travers la place publique en ce premier midi. Ève la suivit un peu réticente perdant un peu de terrain à chaque pas. Anna s'assit en tailleur à côté de la nouvelle. Cette dernière abaissa son livre et son sourire rayonnant étonna les deux demoiselles.

- Moi c'est Anna. Bienvenue ici!
- Merci. Je m'appelle Marie.... Marie-Ève.
- Super. L'autre, là, c'est Ève.
- Heuu Allo, salua cette dernière.
- Salut! Je me demandais... vous commenceriez pas en français par hasard?
- Par hasrad... je sais pas! Mais en français oui, on te montre?

Et s'est ainsi que le trio s'en alla a la rencontre du temps. Que Marie et Ève devinrent quasi soeurs, que Marie et Anna s'appricoisèrent peu à peu. Le tempéramment impulsif d'Anna allait à l'encontre du calme de Marie-Ève, allait à l'encontre d'un calme boudeur par moment. S'est aussi ainsi qu'Anna perdit une part d'Ève, qu'elle réalisa qu'une amie comme Ève s'était trop précieux et rien au monde ne pouvait équivaloir. S'est aussi ainsi qu'Anna grandit un peu, laissant derrière elle la première année du secondaire.

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Marie-Ève s'avéra être un artiste hors-pair. Marie-Ève s'avéra avoir un don en dessin. Elle dessinait comme peu pouvait le faire, elle dessinait comme on peu y rêver. Marie-Ève, Ève et Anna étaient inséparable, mais la musique et l'art plastique les séparait. Environ 2 heures et 30 minutes par semaine, Marie-Ève s'exilait dans son monde, dans le dessin et laissait ensemble Ève et Anna. Elle laissait ensemble deux amies qui se retrouvait vraiment en ces précieuses minutes. Ève et Anna qui parfois oubliait la musique pour se compter leur vie. Les notes exprimant mieux leurs pensées que les mots. C'est fou ce qu'un si bémol peut faire!

- Ann, tu viens chez moi ce week-end? J'ai besoin de toi, de parler.
- Ve, tu me laisse venir chez toi ce week-end? J'ai besoin de toi, de tes mains dans mes cheveux.
- Conne.
- Je t'aime.

C'est sur ces mots tendres qu'Anna reprenait ses morceaux. C'est souvent sur ces pensés qu'Anna jouait le mieux. C'est souvent en imaginant les mains d'Ève qui jouaient dans se cheveux qu'elle performait. C'est souvent en voyant un sourire dans les yeux de son amie qu'elle faisait ses plus belles notes.

CHAPITRE 5

21/12/09(Trois ans avant l’apocalypse)
Anna sentit la peur monter, la décharge de tristesse qui se répandait. Quand ta vision s’embue, quand tes sens se rétractent, te laissant seule avec le silence et le noir. Quand la douleur au creux du cœur se fait si forte, quand elle ne demande qu’à disparaître, qu’à exploser. Anna ferma sa porte doucement, se laissant glisser au sol. Espérant le contact familier du bois et du tapis, laissant couler les larmes. Laissant gonfler son visage, le laissant rougir jusqu’à épuisement, jusqu’à qu’elle crie grâce et se faufile dans son lit. Dans des moments comme celui-là, Anna n’arrivait qu’à voir le négatif des choses. Un peu comme l’imagine où on voit un vase dans un carré noir, mais que très vite on découvre deux visages de profils, perdant pour toujours ce joli vase si brillant. Anna se recroquevilla sur son plancher, coller au mur blanc recherchant le confort d’un endroit étroit où elle se sentirait entourée. Sa journée lui tombait sur le cœur. Tous ces petits troubles qui additionner faisaient des montagnes. À son premier cours, Anna avait découvert la place d’Ève vide. Premier coup. À son second cours, Anna s’était senti humiliée, ignorant quelque chose que tous savaient. C’était une impression stupide, elle l’avouerait quelques heures plus tard, lorsque la crise serait passée, mais elle avait mal lors de ses moments.

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29/12/09
- T’es vraiment conne ! J’en reviens juste pas !
- Parce que toi t’es pas un peu pire ?
- NON ! ÈVE TU M’ÉNERVES !
- Ann t’énerves tout le monde ces temps-ci. T’es pas parlable, tu joues au mini-boss, j’en ai mon cass moi de tes manies.
- Tu me fais chier, mais tellement.
- Bin vas-y ! Laisse-moi tout seule.

Anna ferma sa case avec violence. Elle y mit son cadenas sans délicatesse et s’en alla vers la place publique. Elle biffurqua vers la salle de bain, heureusement presque déserte où elle s’effondra dans la 3e cabine. Elle pleurait toute les larmes de son corps, le plus silencieusement possible, ruminant ce qui venait d’arriver. Elle avait laissé une Ève sidérée qui ne comprenait pas d’où venait cette dispute. Ève qui avait rejoint Marie-Ève de mauvaise humeur, à qui elle racontait le comportement de leur amie. Anna avait commencé à bouder un peu plus tôt, en classe lorsqu’Ève, Marie-Ève et Evelyne lui avait expliqué qu’elle n’était pas d’accord. Oh juste pour un rien, un projet quelconque où elles étaient ensemble. Anna avait adopté un air boudeur, n’acceptant aucun compromis, montrant une grande opposition alors qu’elle savait pertinemment que les trois filles raison. Lorsqu’il s’agit de faits ou de réponses d’examens, Anna exigeait des preuves ou du moins une explication convaincante prouvant qu’elle avait tort, mais comment la convaincre lorsqu’on parlait de concepts flous plus ou moins importants ? Le pire dans tout ça, c’est qu’Anna savait qu’elle donnerait raison à ses amies quelques heures plus tard, mais impossible de se raisonner. C’était situation plus ou moins courante chez Anna, mais aujourd’hui ça avait dérapé. Ève avait essayé de lui expliquer la situation, ajoutant qu’elle savait qui avait raison et que ce n’était qu’une question de temps. Anna s’était alors emportée, contre son gré peut-être un peu, mais c’était quand même elle qui avait dit à la meilleure amie qu’elle n’aurait jamais qu’elle était la pire des connes. Et maintenant, elle pleurait dans les toilettes. Elle pleurait de frustration, car elle comprenait la situation, mais n’oserait certainement pas l’avouer. Elle pleurait de tristesse, car elle avait mal des paroles échangées avec Ève et elle pleurait aussi de culpabilité pour ces mêmes paroles. Elle pleurait de peur, craignant pour son amitié avec Ève et par-dessus tout elle pleurait d’impuissance, car elle ne savait comment réagir face à ces situations.

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 11 Nov - 13:54

Hum...
"semblaient" ?
Tu as éveillé ma curiosité...

Sujet: Re: 10/11/09 Ven 13 Nov - 20:05

Encore un peu plus...

Sujet: Re: 10/11/09 Ven 13 Nov - 23:04

Comme je fais visiblement partie intégrante de l'histoire, je vais m'abstenir de tout commentaire. Hypocriite

Sujet: Re: 10/11/09 Sam 14 Nov - 4:27

J'aime bien vive la suite !

Sujet: Re: 10/11/09 Mar 17 Nov - 18:25

Quel en sera la suite ??
Bien hâte de voir !!

Sujet: Re: 10/11/09 Mar 17 Nov - 21:12

Mini-Suite...

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 18 Nov - 15:53

Intéressant...
J'adore ton style d'écriture.

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 18 Nov - 19:54

Lol. Merci!

Sujet: Re: 10/11/09 Ven 20 Nov - 16:18

Mais c'est normal ! 10/11/09 469602

Sujet: Re: 10/11/09 Mar 24 Nov - 22:46

Deux suites :)

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 25 Nov - 16:25

Hum... Hum...
Je veux savoiur comment elle est morte ! 10/11/09 184255

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 25 Nov - 22:19

Ahhh !! La suite, la suite !! 10/11/09 112505

Sujet: Re: 10/11/09 Jeu 26 Nov - 21:22

Aya a écrit:: Hum... Hum...
Je veux savoiur comment elle est morte !

Alors là.... :) MOI JE SAIS! MOI JE SAIS :)

Je prévois en faire une très longue histoire alors à vos ordinateurs!

Sujet: Re: 10/11/09 Ven 27 Nov - 21:32

Les 'mesures d'urgences' ? Je rie de Toi

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 2 Déc - 10:24

A quand la suite, je ne m'en lasserais surement jamais !

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 2 Déc - 16:41

Dis-moi la suite...

Sujet: Re: 10/11/09 Dim 13 Déc - 11:29

Changement au chapitre 4. Je vais me maquiller pour mon spectacle! :)

Sujet: Re: 10/11/09 Dim 13 Déc - 17:52

Mdr pour le chapitre 4. Je rie de Toi

Sujet: Re: 10/11/09 Dim 13 Déc - 20:06

Autre modif.

Sujet: Re: 10/11/09 Mar 15 Déc - 14:58

Je miamiam ton histoire ! Vite suite la !

Sujet: Re: 10/11/09 Mar 15 Déc - 22:18

Folies créative :)

Sujet: Re: 10/11/09 Mar 29 Déc - 23:01

Chapitre 5 :)

Sujet: Re: 10/11/09 Mer 30 Déc - 16:01

*rigole dans sa barbe*

Sujet: Re: 10/11/09 Ven 15 Jan - 19:33

Il n'y avait pas une scène avec un coup de fil ?

Il y a une phrase que je comprends pas ! 10/11/09 88016

Sujet: Re: 10/11/09